ENGLISH BELOW
J’apporte une nouvelle contribution à ma réflexion sur les intelligences artificielles. J’ai vu plusieurs artistes plonger dans l’IA avec fascination.
Ils ont tous un style bien affirmé, que ce soit par la technique utilisée, leurs motifs récurrents.
Ils ont su développer une façon de faire qui leur appartient et qui crée leur identité.
On y sent leurs influences, leurs expériences personnelles et toute la subjectivité qui fait que leur art, quelque soit le domaine, est une part intégrante de leur identité.
Par ailleurs "Le style n'est pas quelque chose que vous pouvez apprendre. C'est une façon d'être." Disait Louise Bourgeois. Et je suis entièrement d’accord .
SOLUBILITÉ
Lorsque ces artistes, aux styles très différents s’attaquent à une production via l’Intelligence Artificielle, soudain ce qui fait leur unicité disparaît et ce même avec des instructions données à la machine très différentes.
Souvenons-nous que les IA apprennent en permanence à partir de données existantes, mais qu’elle n’a pas de personnalité propre. C’est une machine, certes fascinante, mais une machine sans âme. Un peu comme l’ordinateur Hal dans 2001 odyssée de l’Espace. Froid et méthodique.
C’est ainsi que l’on retrouve des créations d’où sont exclus la vision, la sensibilité et l’expression individuelle.
L’artiste devient un créateur lambda dans une foule d’autres utilisateurs lambda. Il y a des flopées d’images stéréotypées d’où l’expression individuelle, celle façonnée par un vécu est exclue.
Il ne reste plus que des archétypes d’images que l’on dirait faites par quelques mains alors que ce sont des milliers d’instruction qui sont chaque jour donnée à la machine.
UNIFORMISATION
Le style et ce qui avec lui, fait l’artiste disparaît dans une masse de productions.
Bien que les IA puissent être capables de produire des œuvres qui ressemblent à un certain style artistique, elles ne possèdent pas la même profondeur émotionnelle, le vécu ni la subjectivité inhérente à l'art créé par des artistes . L'IA peut reproduire des aspects superficiels d'un style, mais elle a du mal à saisir et à transmettre l'essence et l'âme du style d'un artiste spécifique.
En fin de compte, la specific d’un style ou ne reste qu’une expression unique de l'individu et de son interprétation du monde se noient dans une uniformisation toujours plus prégnante.
Les IA dissolvent complètement cette dimension personnelle et subjective qui caractérise l'art.
“L'uniformisation des opinions conduit à l'appauvrissement de la pensée critique et de l'indépendance d'esprit." dit l’alpha philosophe Sissela Bok.
L'AI , avec son apparente liberté ne crée qu’un conformisme par lequel les idées, les opinions et les modes de pensée deviennent de plus en plus homogènes.
Et quand la pensée devient uniforme, il y a une réduction de la diversité des idées et des perspectives.
Une limite à la créativité, l'innovation et la remise en question des normes établies.
À mon sens, l’AI génére une stagnation intellectuelle et empêche le progrès et le changement. C’est une sorte de prison dorée faites de satisfactions artificielles.
La pensée critique disparaît alors dans un maelström de calculs
AUTRE INFOLETTRE EN RELATION AVEC L’AI :
#10: AI, art artificiel
#12: en revenir aux mains
Inscrivez vous a l’info lettre
I bring a new contribution to my reflection on artificial intelligences. I have seen several artists delve into AI with fascination. They all have a well-defined style, whether it's through their technique or recurring motifs. They have developed a way of doing things that is unique to them and creates their identity.
Their influences, personal experiences, and all the subjectivity that makes their art an integral part of their identity can be felt in their work, regardless of the field.
Louise Bourgeois once said, 'Style is not something you can learn. It's a way of being,' and I completely agree.
SOLUBILITY
When these artists, with very different styles, tackle production through Artificial Intelligence, suddenly what makes their uniqueness disappears, even with different instructions given to the machine.
Let's remember that AIs constantly learn from existing data, but they don't have their own personality. They are machines, certainly fascinating, but soulless machines. A bit like the computer HAL in 2001: A Space Odyssey—cold and methodical.
This is how we find creations where vision, sensitivity, and individual expression are excluded. The artist becomes an ordinary creator among a crowd of other ordinary users. There are swarms of stereotyped images where individual expression, shaped by personal experiences, is excluded. All that remains are archetypal images that appear to be made by a few hands, while thousands of instructions are given to the machine every day.
UNIFORMIZATION
Style and everything that defines the artist disappear into a mass of productions.
Although AIs may be capable of producing works that resemble a certain artistic style, they lack the same emotional depth, lived experiences, and inherent subjectivity found in art created by human artists. AI can reproduce superficial aspects of a style, but struggles to grasp and convey the essence and soul of a specific artist's style.
In the end, the specificity of a style or artist's expression is drowned in an increasingly prevalent uniformization. AIs completely dissolve that personal and subjective dimension that characterizes art.
'The uniformization of opinions leads to the impoverishment of critical thinking and independence of mind,' says philosopher Sissela Bok.
AI, with its apparent freedom, only creates a conformity in which ideas, opinions, and ways of thinking become increasingly homogeneous.
And when thinking becomes uniform, there is a reduction in the diversity of ideas and perspectives—a limitation to creativity, innovation, and questioning established norms.
In my opinion, AI generates intellectual stagnation and hinders progress and change. It is a kind of gilded prison made of artificial satisfactions. Critical thinking disappears into a maelstrom of binary calculations."