#28: un été à l’atelier
Cette année, j'ai décidé de ne pas partir en vacances, pas tout de suite car j’ai trop à faire. Un petit tour au lac du Der en revenant de Paris.
Je passe mes journées dans mon atelier, que j'appelle mon sanctuaire. C’en est un. Il est petit mais je m’y sens bien. Parfois le soir nous sortons dans la campagne environnante. Ce rituel me manque toujours en hiver.
Je suis absorbée par mes projets, préparant plusieurs expositions importantes. Le temps passe vite, et chaque journée file bien plus vite que ce que je voudrais. J’ai pris le temps de finir une série de petites œuvres. Il en reste deux
SOL, petit Soleil en métal repoussé ( cliquez ICI)
VENUS, petit pastel dans un cadre au verre bombé ( il est LÀ )
Deux expositions m’ont été proposées de façon inattendue. La première en septembre à Nancy, à la galerie Lillebonne. Elle s’appellera Carcosa et fera écho aux nouvelles du Roi en Jaunes de Robert W. Chambers. Leur étrangeté me fait l’écho de notre propre monde.
La deuxième, à l’abbaye d’Aulps, en fin d’année, avec un vernissage au solstice d’hiver ce que je trouve merveilleux. Elle durera jusqu’a octobre 2025. Elle se nomme Haut Chasse en référence à la chasse fantastique du pays Savoyard. Je suis fascinée par les chasses fantastiques. Chez nous c’est Hupéri.
Et puis, collectivement, Pamiers et Metz.
Je me suis aussi amusée à faire, dans le cadre de ma résidence en Alsace Bossue des animaux pour une série de cartels qui accompagne des travaux d’élèves. Je vous en montre quatre. Ils illustrent des sobriquets de villages.
Je travaille de longues heures jusque tard. Mon atelier est un rocher de Sisyphe, un éternel recommencement alternant foutoir et rangement.
Cet été, bien que sans répit, me permet de me plonger dans mon art et de visiter tant de mondes. C’est ainsi. C’est mon choix et j’aime ce que je fais. Je suis ravie que le temps de m’appelle pas plus à parcourir la campagne.
J’accompagne mon travail de lecture. J’ai repris Les Rois Maudits de Maurice Druon. J’ai lu Landfall de Elle Urbani dont le point de départ est l’ouragan Katrina. Le livre n’est pas joyeux mais oppose deux réalités des États-Unis. Je lis lentement, je m’endors vite.
Dimanche, dernier jour pour voir l’expo collective L’Imaginaire Résistant à Épinal, La Lune En Parachute.
Je retourne à mon atelier le cœur en joie, car je vais attaquer une pièce à laquelle mon esprit a rêvé depuis un moment. Je crois que mon travail n’est correct que dans une forme d’urgence et de pression.
Même si je réécrirais avant septembre, je vous souhaite à toutes et tous un bon été .