( EN translation will come a little bit later 😅 i was preparing holidays )
Bienvenue et merci à tous les nouveaux arrivéEs sur AASB.
Ça me fait énormément plaisir de vous accueillir en mi casa !
Pour cette seconde infolettre, d’une certaine manière la première, je vous propose un voyage artistique dans le conflit Ukrainien.
Que deviennent les artistes d’ailleurs ?
Certains ont fuient et sont accueillis dans des Pays où ils peuvent continuer à travailler grâce au soutient d’association et à la solidarité. De même que les ukrainiens installés en France avant le conflit tentent d’agir pour leur compatriotes. Nikita Kravtov est un de ceux-la
D’autres sont restés dans des régions moins impactées par les combats. Certains ont trouvé des solutions pour faire vivre leur travail comme la vente d’œuvres virtuelles ( NFT ou autre ). Privés d’exposition ils ont pu ainsi tant bien que mal faire part de leur travail au-delà des frontières.
D’autres encore font résistance comme le street artist Gamlet à Karkhiv
C’est jusque dans les feutrées art fairs que le soutien aux artistes ukrainiens se met en place. À la Biennale de Venise ils ont été mis à l’honneur alors que la délégation Russe a été boycottée.
Ceci dit la France accueille aussi les artistes Russes qui fuient le régime de Poutine et a investi un million d’euros de soutient aux artistes Ukrainiens
Nous verrons quelles seront les suites et les conséquences de la guerre sur le marché de l’art qui est parfois très volatile. Comment ce conflit va nous impacter, ici et ailleurs. Je n’ai pas encore de réponse.
L’ARTISTE DE LA SEMAINE: Marya Prymachenko
Certains d’entre vous ont peut-être découvert Marya Prymachenko avec la destruction d’un musée près de Kyiv
Cette artiste est une des figures de l’art au confluent du naïf, du folk, du brut.
Elle née en 1908 dans un village paysan. Elle est atteinte de poliomyélite dans son enfance elle restera proche de son village natal.
Artiste touche à tout , gouache, céramique ou encore broderie, elle est aussi très prolifiques et produit plus de 800 oeuvres.
Elle vit dans une certaine solitude son enfance dans la ruralité rude de l’Ukraine du début XXe.
Comme tous les enfants elle travaille aux champs. C’est de la que vient ses premières inspirations, les fleurs.Des qu’elle a un peu de temps pour elle elle prend ses crayons et dessine.
Plus tard elle découvre un autre support: les murs de la maison. C’est par ailleurs une tradition slave que de décorer les murs de motifs floraux décoratifs.
On commence a s’intéresser à son art dés les années 30. En 1936 le musée d’art de Kiyv en fait une de ses invités. L’année suivante elle montre son travail à l’exposition universelle ou elle raffle une médaille d’or. Picasso l’adore.
Son art naif, habité de monstres oniriques, de végétation luxuriante fait le pont entre l’art primitif folk et l’art moderne. Il étonne par son inventivité. Par sa puissance sensible.
Les animaux fantastiques restent sa signature. Leur conception surréaliste les rend attachants et parfois drôles. Elle détourne les code du folklore pour trouver sa propre voix.
Elle finira sa vie a peindre une série sur Tchernobyl. Son village natal était proche du site et cette catastrophe la marque beaucoup.
Elle meurt en 1997, avec derrière elle un œuvre impressionnante et vivante qui mérite une remise en lumière.
ACTION: Antik Danov, street art engagé
Antik Danov a commencé ce projet d’affiches à message à l’encontre des russes lors de l’annexion de la Crimée en 2014.
Son nom est un pseudo. L’artiste d’origine Ukrainienne travaille la nuit au collage de ses affiches. On comprend aisément le choix de l’anonymat.
Mon actu: Tchernobog contre Belobog
J’ai peint le combat de Tchernobog contre Belobog au début de la guerre, comme une façon de prendre du recul sur ce qui arrivait. J’ai voulu exprimer une lutte en me basant sur la mythologie Slave.
Ce dessin de 100x70 représente Zelensky, â gauche en Belobog le dieu Slave du jour, de la vie, de lumière dans son combat contre Tchernobog , le dieu de la mort, la nuit et la destruction.
Un combat permanent, celui du cycle de la vie. Entre eux on retrouve les déesses Morana, la mort en rouge, et Mokosh la douceur et la fertilité, en bleu.
L’ensemble est entouré de Sainte Olga de Kiev, devenue symbole de résistance et La Maronna, la mère de Moscou.
Il est exposé jusqu’au 12 juin au musée Judéo-Alsacien de Bouxwiller ( 67) dans le cadre d’un hommage à un peintre naif que j’ai connue enfant et qui a marqué ma pratique: Pavel Canda.
J’ai mis a jour ma boutique en ligne et d’autres choses arriverons prochainement. Visitez là !
La prochaine édition sera très Gothique, tout a fait autre chose ! et sortira le 9 juin. Nous inaugurerons aussi une section interactive surprise 😁, qu’en pensez vous ?
Mina 🌈
Merci ❣